Le samedi 24 Mars après un copieux petit déjeuner nous voilà partis vers le 4x4.
Aie, il y a une roue crevée!!!
pas de problème nous dit le responsable du camping. Un de ses amis est là avec sa camionnette, Gérard démonte la roue, la charge dans le véhicule et les voilà partis chez le garagiste.
Pendant ce temps je discute avec le gérant et le cuisinier de l'auberge.
Les voilà qui reviennent accompagnés du réparateur du pneu qui a tenu à venir monter la roue lui-même. Une fois la roue en place Gérard emmène le réparateur à son atelier.
Bon maintenant en route vers tazzarine ou nous allons porter du linge à la laverie. Et oui de temps en temps une lessive s'impose et il n'y a pas de machine à laver au camping.
Nous en profitons pour faire quelques achats pour le pic-nic que nous prendrons sur une des tables du camping.
Je lave le linge que je n'ai pas voulu confier à la laverie.
En début d'après-midi ,ous nous dirigeons vers Mellal pour voir un monument et un cimetière signalés dans le Guide Gandini Tome II "Le Sud du Tafilalet à l'Atlantique".
Dans cette région il y a eu des combats à l'époque de la pacification du Draa.
Le monument
Voici ce qu'en dit Jacques Gandini dans son guide des pistes
Le monument de Mellal
Source : Colonel L. Voinot
Sur la route Tansikht - Rissani, une dizaine de kilomètres après Nkob.
30°51’N - 05°40,62’W. A la sortie de Mellal (Mlal), direction Tazzarine, au bord de la route au Nord : monument de l’époque de la pacification du Draa et cimetière attenant.
Sur la plaque, qui n’existe plus, était inscrit : “Combats de Mellal : 6-8 décembre 1932, janvier 1933”.
Derrière le monument on voit un dessin avec des cailloux.
Explications de Jacques Gandini
Derrière le monument on voit encore très bien, dessinée sur le sol avec des cailloux, une grenade à sept flammes de la Légion.
Derrière il y a les restes d'un cimetière.
D'autres explications de Jacques Gandini concernant ces combats autour de Mellal
Ces combats locaux n’ont eu qu’une importance secondaire par rapport à ceux qui devaient se dérouler quelques mois plus tard dans le Sagho, mais ils correspondent en fait à l’aboutissement du long effort de pénétration dans le bassin du Draa. Or, aucun monument n’évoqua dans le Draa, ce chapitre de la pacification, qui doit être rattaché à la stèle de Mellal.
Les combats dans la région
Après la pacification des kasbahs du Draa, les tribus du Tazzarine semblent disposées à accueillir les troupes Makhzen. A la fin de septembre 1932, les troupes travaillent à l’ouverture de la piste en direction du Tazzarine; un goum assure la sécurité du chantier. Comme de forts djiouch Aït Atta sont signalés dans la région, en octobre, on renforce le détachement d’un peloton d’automitrailleuses, puis d’un deuxième goum.
A la suite de l’occupation du coude du Draa, les unités devenues disponibles sont rassemblées en vue de l’opération du Tazzarine. Le groupe mobile du général Catroux se concentre à Nkob, où le lieutenant-colonel Chardon le rejoint, le 22 novembre; le groupe mobile des Confins, qui doit appuyer la manœuvre, se porte sur Alnif.
Le 26, avec 500 partisans venus du Dadès et un goum, le groupe mobile se met en marche et s’empare aussitôt de l’oasis de Mellal et du défilé d’Imi n’Ouakka; le lendemain, il atteint Tazzarine sans incidents. Toutes les fractions se soumettent.
Une fois ce résultat obtenu le groupe mobile réalise la jonction avec le général Giraud, le 28 novembre, au Tizi n’Tazigzaout dans le Sagho, à une vingtaine de kilomètres au Nord-Est de Tazzarine. Comme les Aït Hasso du Tarhbalt sollicitent l’aman, le 29 un détachement léger va occuper ce district.
Bien que l’investissement du Tazzarine et du Tarhbalt ait eu lieu sans combat, les habitants ne sont pas encore très sûrs. Un bataillon de tirailleurs marocains s’installe à Mellal où il construit un bordj; on organise également un poste militaire et un bureau des Affaires Indigènes à Tazzarine.
L’installation du Makhzen au Sud de leur domaine ne plaît pas aux Aït Atta du Sagho. Le 6 décembre, ils brûlent un camion de ravitaillement vers Mellal; le chauffeur et le graisseur sont tués.
Une attaque du même genre a lieu le 8, à cinq kilomètres au Nord-Ouest de Tazzarine; elle coûte la vie au personnel et aux quatre tirailleurs convoyeurs; un sergent du goum est grièvement blessé au cours de la poursuite. La circulation sur la piste ne peut plus se faire que sous escorte.
A la fin du mois, le groupe mobile quitte la région; une compagnie de légion et un escadron de spahis tiennent garnison à Mellal; deux compagnies de légion, un peloton d’automitrailleuses et un goum se concentrent à Tazzarine; une compagnie de légion et un goum s’installent au Tarhbalt.
A cause des agressions permanentes des insoumis, les supplétifs et le peloton d’automitrailleuses, exécutent, le 10 janvier 1933, une opération dans la cuvette des Aït Abdi, à neuf kilomètres au Sud de Mellal. De là, le détachement, accompagné par toutes les djemaâs, gagne Ouaouglout, à une dizaine de kilomètres au Nord de Tazzarine; ils incendient les ksour Aït Atta en représailles des coups de main.Pourtant, le 20 janvier, 300 guerriers bien armés sortent encore du Sagho et se jettent sur l’escadron de spahis de Mellal en patrouille. Avec peine, les cavaliers se dégagent grâce à l’intervention des partisans; les automitrailleuses donnent vainement la chasse au djich. Cette affaire, dite de Tissemdoumine, coûte 5 spahis et 10 partisans tués.
Les guides Gandini sont vraiment très bien faits concernant les pistes, mais ils ont aussi l'avantage de faire connaitre l'histoire du Maroc.
Nous prenons la piste H3e.
Au bout d'un moment nous abandonnons. La piste est vraiment trop désagréable, pas facile à trouver parmi de grosses pierres qui ont été déplacées pour construire les pistes allant aux mines de barytine.
Peut-être sommes-nous un peu fatigués par ces derniers jours de pistes!!!
Nous rentrons au camping pour préparer le programme du lendemain:
Bretelle H2b. Jonction Imin' kern- parcours H2
Dommage qu'il ne fasse pas assez chaud pour profiter de la piscine du camping.
