Desertophiles-au-Maroc

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de N'kob à Alnif. le Bou Gafer première partie

Le mardi 27 mars nous prenons congé du personnel du camping Aoujdou qui nous a si bien accueili.

Peut-être à l'an prochain, Inch Allah?

Direction Alnif ou ne savons pas encore ou nous allons poser nos sacs.

plusieurs possibilités s'offrent à nous: la kasbah Météorites ? à 13 km d'alnif, un peu chère (600Dh pour deux en demie-pension) mais avec des chambres spacieuses, un bar avec alcool mais ce n'est pas ce que nous recherchons au cours de nos voyages au Maroc, la picine en mars peu de chance de s'en servir ou alors l'hôtel des Palmiers à Alnif ou nous ne savons pas comment sont les chambres?

Nous allons jusqu'à Alnif. nous ne prenons pas de photos sur le parcours.

 

Trois hôtels à Alnif: hotel Bougafer, bof....la gazelle du sud d'ou j'ai envie de m' enfuir à toute allure après avoir vu les draps crasseux des lits.

Nous traversons la ville jusqu'à l'hôtel des Palmiers.

Là l'accueil est chaleureux, l'hôtel semble bien tenu.

Le propiétaire nous propose une chambre ou les draps sont propres et la chambre nikel avec une petite salle de bain et les toilettes.

C'est une famille berbère qui tient cet hôtel- restaurant. Un des trois frères travaille en Espagne.

pendant que nous déjeunons d'une salade marocaine un homme s'approche de nous. il nous propose de nous conduire par la piste vers le site de Bou Gafer ou ont eu lieu de violents combats en 1933 pour obtenir la rédition des tribus Ait Atta hostiles à la pacification du maroc durant le Protectorat français. 

Mohamed connait une famille Ait Atta dont la grand-mère a vécu ces combats.

Nous acceptons, il nous servira d'interprète dans cette famille berbère qui ne parle pas le Français.

 

Un lien pour celles et ceux que l'histoire du Maroc intéresse.

 

http://www.ouarzazate-1928-1956.com/jebel-sagho/combats-du-bou-gafer.html

 

 

La piste est pierreuse.

 

 

 

 

 

 

 

Pas grand chose à manger pour cet âne.

 

 

 

Paysages grandioses. 

 

 

 

 

 

Nous arrivons près d'une maison en pierre d'ou sortent plusieurs enfants.

Nous sommes accueillis avec de grands sourires, le thé, le pain et l'huile.

 

 

 

Dans cette maison en pierre vivent trois familles et la grad-mère.

Il y a 8 enfants, 4 femmes dont deux sont mariées à des mineurs qui travaillent un peu plus loin dans une mine de barytine et la 3ème femme qui est une jeune veuve.

la coutume aurait voulu que cette femme veuve retourne vivre dans sa propre famille, mais la grand-mère a décidé qu'elle pouvait rester avec ses belles soeurs et beaux frères.

La grand-mère est intarissable sur ce qu'elle a vécu lors des combats du Bou Gafer.

A cette époque en 1933 elle avait une douzaine d'années.

Elle en a 91 actuellement avec plus ou moins quelques années car il n'y avait pas de registres d'état civil à cette époque.

 Ses souvenirs sont encore intacts. Elle était cachée avec sa famille et les animaux dans une grotte dans les montagnes. elle a vu les bombes tomber, entendu le bruit des avions qui tournaient au-dessus de ces montagnes, entendu les tirs des mitraillettes.

son père est mort dans les combats ainsi que l'un de ses frères.

Elle nous raconte que ces combats ont été terribles, que la guerre résonnait partout autour de ces sommets dressés comme des forteresses.

nous sommes très touchés par ce récit qu'elle nous livre.

 

La grand-mère à côté de Mohamed entourée pas ses balles filles.

Elle ne parait pas avoir 91 ans!!!

 

 

 

Je trouve les femmes très belles et souriantes.

Pourtant la vie ne doit pas être facile dans ces montagnes. 

Je remarque que l'une d'elles ne porte pas de chaussures.

Je lui propose ma paire de sabots en plastique qu'elle accepte volontiers.

Toutes acceptent de se faire photographier sauf une fillette d'une douzaine d'années.

 

 

 

 

 

 

 

Les enfants vont à l'école du village de 8h30 à 13h30, deux d'entre eux commencent à parler français ce que je trouve extraordinaire.

Dans la famille ils parlent berbères, ils ont appris l'Arabe ensuite, puis le Français en primaire.

 

Alors que nous allons partir une des femmes vient vers moi avec un enfant entre 12 et 15 mois dans les bras.

Elle lui enlève ses chaussettes et nous montre que l'enfant a une malformation.

ce sont deux pieds bot et bien entendu peu d'espoir d' une opération qui coûte cher.

Et ils sont si loin de tout!!!

 Je leur dit que je vais contacter une association française qui fait intervenir des chirurgiens farnçais pour diverses opérations et demander s'il y a des possibilités pour ce cas bien précis.

je ne promets rien car je ne sais pas s'il existe des équipes médicales pour ce type de malformation.

 

 

 

Les derniers instants avec cette famille sont très fort en émotion.

nous repasserons l'an prochain avec des vêtements chauds et j'espère de bonnes nouvelles pour cet enfant handicapé.

au moment de partir les femmes viennent m'embrasser et la grand-mère me serre très fort dans ses bras.

Que d'émotion, j'ai les larmes aux yeux!!!!

La reverrai-je l'an prochain??? 

 

La suite de cette visite au Bou Gafer sur une autre page.

 

 

 


 


 

 


 

 

 

 


 




18/08/2012
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